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Une batterie éternelle découverte en Californie

infoadmin | 27.05.2016 à 00h00Mis à jour le 21.11.2024 à 21h13
Une batterie éternelle découverte en Californie

Les avancées de la science se font toujours par les procédés les plus inattendus. C’est le cas de cette découverte quasi révolutionnaire qui s’est faite dans les laboratoires de l’UCI (University of California, Irvine)

et qui permettrait de donner une durée de vie jusqu’à 40 fois plus longue à nos batteries, et donc, à nos véhicules électriques.

Des perspectives pour le Lithium-ion

 

Le principe étant découvert, il reste encore de nombreuses étapes à franchir avant que cette avancée technologique soit applicable à des produits du quotidien. Elle n’en reste pas moins prometteuse, avec des impacts tout à fait concrets sur la conception des appareils électroniques, ou même des véhicules électriques.

Il est cependant à noter que des batteries auto standard, telles que celles que proposent des revendeurs sur internet (par exemple les batteries pour voiture disponibles sur pilesbatteries.com), ne bénéficieront pas de cette innovation, qui ne concerne que les batteries lithium-ion.

Le principe de l’enveloppe Plexiglas

 

Eclaircissons un peu le sujet : depuis quelques années, les scientifiques travaillent sur une méthode bien particulière pour augmenter la durée de vie des batteries lithium-ion. Il s’agit de l’utilisation de nanofils, responsables de l’échange entre les électrodes. Ces fils extrêmement fin fournissent une surface d’échange grandement supérieur à celle obtenue par un système standard, tout en conservant un volume équivalent. Pour rappel, un nanomètre représente un millionième de millimètre, ce qui nécessite l’utilisation d’instruments extrêmement précis.

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Le problème majeur présenté par les nano fil est leur fragilité, du à leur taille extrêmement faible. Ces derniers sont habituellement constitués de matériaux tels que l’or, des oxydes métalliques ou de silicone, et peuvent se détériorer dès la première charge, d’où un problème de durabilité. La solution trouvée par les chercheurs de l’UCI : Le plexiglas. C’est Mya Le Thai, doctorante à l’université de Californie, qui a effectué la découverte au cour d’une manipulation malencontreuse. Cette dernière, portant des gants recouverts de plexiglas, a manipulé des nano fils au cour d’une expérimentation, ce qui a eut pour effet de les recouvrir d’une fine particule isolante.

Résultat probant pour cette manipulation accidentelle, puisque les chercheurs ont ensuite découvert que les fils ainsi recouvert de plexiglas résistaient beaucoup mieux à des charges successives. Après quelques études supplémentaires, l’équipe de doctorant à laquelle appartient la jeune chercheuse, supervisée par le docteur Penner, est parvenu à développer une solution intéressante basée sur une première couche de dioxyde de manganèse et une enveloppe en gel de plexiglas.

Les nano fils ainsi préparés seraient, en théorie, capable de résister à 200 000 charges, alors que des batteries « normales » ne peuvent habituellement soutenir que 6000 charges, au grand maximum. Si cette découverte n’a aucun impact sur les performances de la batterie elle-même, elle présage de grandes avancées en ce qui concerne sa durabilité. A l’heure ou l’obsolescence programmée devient une norme, au détriment de l’environnement, il s’agit d’un progrès encourageant en termes écologiques. D’ailleurs, ramené en termes de vie humaine, à raison d’une charge par jour (ce qui est déjà beaucoup), cela équivaut à plus de 500 ans.

Bref, même si cette technologie de l’enrobage plexiglas n’en est qu’à ses débuts, elle reste porteuse d’un fort potentiel en ce qui concerne la réduction de la pollution au plomb (provoquée par les batteries usagées) et surtout en ce qui concerne la durabilité des véhicules électriques.

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